Le Botox
Traitement des rides
Quel est le mécanisme d’action ?
Le Botox° est le premier produit apparu sur le marché. C’est encore le terme le plus souvent employé. Il s’agit de la Toxine botulinique fabriqué par les laboratoires ALLERGAN et utilisée depuis près de 40 ans par les ophtalmologistes (blépharospasme,stabisme). Le docteur Carruters, dermatologue et époux d’une ophtalmo américaine, s’ aperçut il ya plus de 12 ans maintenant que, outre les indications en ophtalmologie où elle était traditionnellement utilisée, la toxine pouvait également traiter les rides dues aux contractions musculaires. L’injection de micro-doses permet non pas une paralysie du muscle mais une diminution de sa contraction générant les rides, notamment au front et aux pattes d’oies. Le mode d’action intime de la toxine botulinique de type A est d’interférer dans le passage de l’influx nerveux au niveau des récepteurs musculaires : plus le nombre de récepteur sera grand, plus efficace sera l’action de la toxine.
Quelles sont les rides à traiter ?
Ce sont essentiellement des rides d’expresssion forcées du 1/3 supérieur du visage : rides horizontales du front, rides inter-sourcilières ou « rides du lion », rides des pattes d’oie. D’autres rides peuvent également être traitées,comme les rides d’amertumes sous les coins de la bouche, les joues mais ce sont des zones beaucoup plus facilement traitées par les injections de comblement. Toutefois du fait même du mode d’action de la toxine, le résultat ne sera visible que 48 à 72 heures après et non pas immédiatement comme avec les injections de comblement. 6 à 10 unités de toxine sont couramment utilisés dans les traitements habituels. Une retouche 8 à 10 jours après est parfois nécéssaire pour parfaire le résultat.
Quelle sont les produits ?
Les principaux sont le BOTOX° encore très utilisé par les ophtalmologistes, le VISTABEL° et le DYSPORT° utilisés par les dermatologues. Il s’agit de flacons (pour 1 ou 2 seringues) contenant en quantité infinitésimale la toxine qui sera reconstituée avec du sérum physiologique le jour de l’injection. Les doses utilisées se comptent alors en micro-unités de 1/2 ou 1 dixième de millilitre et seront injectées sur les points préalablement repérés. Les flacons stériles doivent impérativement être conservés au froid, et sortis au moment de l’injection, la toxine étant très fragile.
Quelle est la durée d’action de la toxine ?
Elle est intimement liée au mode d’action, et garantit la « reversibilité » du traitement, puisque au fil du temps, en général 6 à 12 mois la toxine se détache des récepteurs et une nouvelle injection est alors recommandée. Il faut donc voir cette réversibilité plus comme une sécurité même si elle impose une nouvelle séance d’injections.
Quelles sont les suites ?
Elles sont simples dans la plupart des cas : quelques rougeurs aux points d’injection, de rares « bleus » si l’on sait éviter les petits vaisseaux de surface, de rares maux de tête (5% des cas ), qu’il faut savoir éviter en « gardant la tête haute » pendant les 2 heures qui suivent les injections. Les défauts souvent montrés dans les médias britaniques sont l’oeuvre des esthéticiennes anglaises qui au Royaume-Uni ont le droit d’injecter la toxine mais avec un repérage anatomique des plus alléatoires! L’injection est extrèmement simple mais le repérage préalable doit être minutieusement mené par un dermatologue formé à la pratique de la toxine